Les beautés de Sajama

Et voici le parc de Sajama. On retrouve les grandes étendues peuplées de lamas et d’alpagas et dominées par le majestueux volcan Sajama, le plus haut sommet de Bolivie. On se retrouve aussi à 4000 m d’altitude ce qui signifie nuits extrêmement fraîches! Vite nous allons nous plonger dans les eaux chaudes du parc pour ensuite nous attaquer à une belle randonnée qui nous menera jusqu’à une lagune située à 4830 m… C’était beau… mais c’était dur quand même, on en a bavé…

Anna vous raconte la rando
« C’était que de la montée. On a vu une chouette, elle était assez grosse pour manger deux souris sûrement. On a vu des chevaux dont certains avaient les pattes avant attachées pour ne pas qu’ils s’éloignent du groupe. Je n’ai pas aimé la montée mais arrivés là-haut c’était beau. Le lac était tout glacé. Papa a trouvé comme des sucettes en glace accrochées sous la surface de l’eau glacée. Papa a jeté un gros morceau de glace sur la surface et du coup le morceau a glissé et c’était rigolo. On a traversé beaucoup de paysages verts, parfois un peu noir car brûlé…..
Après être revenu du lac, on s’est baigné dans de l’eau chaude… pour nous récompenser de retour de la rando… un délice…On a récupéré du bois pour faire un feu mais finalement on ne l’a pas fait. « 

 

Le lendemain, nous repartons vers la Paz. Sur la route nous faisons un stop dans le village de Curahuara de Caranguas dont l’église abrite de très jolies peintures murales. On nous la décrit dans le guide comme la chapelle Sixtine de l’Altplano, nous ne sommes pas déçus, c’est en effet ravissant et surtout très inattendu.

 

Un ticket pour Torotoro-Cochabamba-Oruro-Sajama

Quatre journées de transit vont nous permettre de rejoindre le parc de Sajama, situé en bordure de la frontière chilienne et à quelques heures au sud-est de la Paz.
Mais d’abord, premier stop à Cochabamba (ou CBBA). Nous arrivons juste à temps pour visiter un couvent de carmélites, situé au coeur de la ville. On va apprendre à cette occasion un grand secret que je vais vous révéler et qui fera peut-être la une des journaux suite à cela… En totale rénovation, le couvent abrite, entre autres, une dizaine d’immenses toiles retraçant la vie du Christ. Or il se trouve que Salvador Dali est venu en Bolivie et que ces toiles pourraient lui être attribuées… Aujourd’hui la ville n’a pas les moyens de diligenter un expert mais sachez que ces toiles se trouvent pour l’instant sous les arcades du cloitre, tenues par de vulgaires petits clous dans le mur. Or s’il s’agit bien d’oeuvres de ce grand maître… A bon entendeur…
Nous restons dormir sur CBBA et trouvons un bivouac au pied du téléphérique de la ville. A notre réveil, un grand parc avec ses jeux pour enfants n’attend que nous pour divertir nos chérubins. Nous allons très vite y faire la connaissance d’une charmante famille bolivienne. Martha, Jorgue et leurs quatre enfants passent un tranquille dimanche sur l’herbe. L’aînée des enfants, Paola, parle un très bon anglais. Anna et Nils trouvent aussi de parfaits compagnons de jeux. Nous avions prévu de partir dans la matinée, nous les quitterons vers 15h après un déjeuner ensemble. Une belle rencontre!
Nous décidons ensuite de passer par Oruro pour trouver notamment du gaz  et peut-être des hauts-parleurs pour notre nouvel auto-radio. La ville n’a pas des atours très engageants mais le centre rattrape le coup. Nous allons bien réussir à faire recharger nos bouteilles de gaz, nous n’allons pas aboutir pour les hauts-parleurs et nous allons nous frotter pour la première fois à la police bolivienne. Pour une malheureuse histoire de stationnement interdit et de malentendu linguistique, voilà qu’un policier zélé embarque le permis de conduire de Lionel (heureusement une copie seulement) et nous menace de la pire contravention. Après 3h de rebondissements, c’est avec et grâce à la police touristique que cette histoire trouvera une issue heureuse. Le chef de la police touristique, Gissuepe et son adjoint, Eddy, auront été d’un sacré secours. Merci à eux!

Les dinos de Torotoro

Torotoro est le nom de notre destination suivante. Ce village, avec son parc national, est à quelques 7 heures de route de Sucre. Nous y parviendrons en deux jours avec à la fin une arrivée de nuit sur une piste de montagne longue, longue, longue comme un jour sans pain… Fief des dinosaures, la région de Torotoro est truffée d’empreintes de ces grands animaux. Mais pas que! Torotoro est également un repère de Français! le village n’étant pas grand, on les croise à tous les coins de rue!
Antoine, Ralf, Audrey, Aurélien et Guy seront nos compagnons de rando ou de restau pendant ce séjour. Notre cantine est le comedor du village situé à côté du marché où beaucoup d’habitants viennent aussi manger. Pour 10 bolivianos (1€), on se régale d’une soupe ou de l’indétronable poulet/riz que l’on retrouve partout. Bon, quand c’est soupe avec une patte de poulet qui flotte joyeusement au milieu, on fait moins les malins… Encore moins quand la Bolivienne à côté de nous en arrache consciencieusement chaque griffe pour la suçoter avec délice… On prie alors pour que la cuisinière oublie de mettre dans notre assiette cet apporteur de goût incontestable…
Le parc de Torotoro est absolument magnifique. Grâce notre ticket d’entrée valable 4 jours, nous explorons les merveilles de cet endroit. Torotoro est un livre ouvert de géologie: fossiles, canyons, couches successives d’argile, de grès et de calcaire… Nous descendrons les 900 marches qui nous mèneront au fond d’un immense canyon, avec baignade pour les plus courageux (Anna, Nils et Lionel). Remontée ensuite du même canyon mais cette fois-ci en diagonale avec une partie d’escalade. A cette occasion, Anna décroche son Cabri d’or en faisant preuve d’une agilité de chat, (enfin de cabri voulais-je dire… )
Notre séjour à Torotoro s’achèvera par une grande fête du village en l’honneur du saint local: Tata Santiago. Trois jours de festivités sont annoncés! Pour éviter le bruit, nous quittons la place du village pour trouver refuge sur le parking des logements des professeurs du collège. Au programme de la fête : procession et musique folklorique. On ne peut pas dire que la musique nous ait transportés, surtout les chanteuses qui chantent d’une voix super aiguë et nasillarde qui porte clairement sur les nerfs! Première journée bon enfant avec marché local et défilé des habitants en tenue de fête, la deuxième journée laisse déjà apparaître les stigmates de l’alcool chez les Boliviens et ils sont plus nombreux à balayer les rues de gauche à droite avec leur femme qui suive gentiment, et patiemment, jusqu’à ce que le bonhomme s’arrête…
Après une grosse semaine à Torotoro, nous reprenons la route, direction cette fois-ci Cochabamba pour rejoindre le parc de Sajama au sud-ouest de la Paz.