Préparation

Le niveau de préparation dépend, du temps, de l’argent que vous voulez y consacrer, et surtout de l’utilisation que vous ferez du véhicule. Un camping-car n’a pas vocation à devenir un 4×4 🙂 Il est important de réviser et de mettre votre véhicule dans un état compatible avec les contraintes qu’il va devoir subir pendant votre voyage. Il faut donc supprimer tous les doutes, toutes les fuites, les usures, les bruits. Faites un essai de charge bien avant de partir, avec un parcours en piste, pour voir le comportement du véhicule. Enfin, il est important de supprimer tout ce qui est inutile, lourd, ou qui peut s’abîmer.
> Cette page est le complément pratique de celle donnant des conseils généraux sur la préparation d’un véhicule

Révision avant de partir

– kit de distribution complet
– vidanges boite/pont/moteur
– embrayage : certain le change carrément. Pour nous, le kit a été changé pendant le voyage dans un garage Iveco à Bogota. Ca s’est très bien passé
– vérifier les durites qui sont reliées au radiateur et intercooler
– vérifier et graisser la transmission
– changer les amortisseurs (garder les anciens en réserve) parce qu’ils seront très sollicité à 70km/h sur la tôle ondulée (risque de surchauffe et fuites)
– faire rebander les paquets de lames  ou rajouter une lame de charge (peut se faire une fois sur place en Argentine car beaucoup moins cher)

Préparation du véhicule avant de partir

Évitez les frais et accessoires inutiles type pare buffle. Il vaut mieux investir dans un réservoir supplémentaire, la qualité moteur, les pneus, des suspensions adaptées.
EGR et FAP : Les moteurs européens modernes (Euro 5-6-…) ne sont pas conçus pour fonctionner avec du carburant à haute teneur en soufre comme vous en trouverez en AmSud (supérieure à celle des pays africain !). Donc, suppression électronique de la vanne EGR + suppression totale du filtre à particule qui finit toujours pas s’encrasser. Les garages européens n’ont en théorie pas le droit de le faire mais en cherchant un peu vous en trouverez un qui acceptera de le faire.
– Filtre à air, le poumon du moteur. Un composant important du moteur à ne pas négliger : remplacement du filtre d’origine par un filtre à air à ossature métallique et garnissage tissu. Le moteur respire beaucoup mieux et plus de problème en latitude. Solution : K&N (marque réputée rallye) propose un kit filtre+nettoyage.
filtre diesel : la grande majorité des casses moteurs sont liées à un manque de filtration du diesel parfois mélangé à de l’eau ou chargé en impuretés. Même les Defender s’arrêtent net en Bolivie et d’autres VW T5 passent la moitié de leur voyage en « puissance dégradée »… Solution : poser un filtre 500 FG (Parker) populaire chez les 4×4 qui filtre et sépare l’eau du diesel par la force centrifuge
suspension : c’est là qu’il vous faut bien préparer le véhicule car la tôle ondulée que vous rencontrerez sur les pistes est souvent un enfer : tout tremble du sol au plafond, les visses des meubles sortent toutes seules, c’est assourdissant… Il faut savoir que les amortisseurs bas de gamme vont finir par chauffer avec les vibrations et fuire. Les suspensions d’origine s’affaissent et ne supportent pas le matériel pour des mois de voyage au long cours. Nous avons privilégié le Koni RAID qui a bonne presse :  le modèle normal est suffisant et économique.
batterie : les batteries pas chères n’aiment pas les secousses, ni les dévers et c’est Noël sous le capot moteur… Privilégier les batteries au gel.
réservoir : faire en sorte d’avoir au minimum 700 km d’autonomie sans compter les réservoirs additionnels. C’est particulièrement utile en Patagonie et en Bolivie (traversée du Sud Lipez). Un fabricant de réservoir : Resma.
protection : il est fortement conseillé de faire un sabot alu (8 à 10 mm) pour protéger carter et radiateur. Attention au refroidissement et à ne pas faire ancre en marche arrière. De même, remplacer la tôle plastique qui protège la boite par une costaud en alu (notre tôle en plastique a fini en charpi sur les pistes patagones).
échappement : raccourcir le pot à la sortie du silencieux. Faire un angle qui parte sur le côté et pas vers le sol (nuage de poussière au démarrage). Nous ne l’avions pas fait et notre pot a finit par tomber de lui-même à la sortie du silencieux à cause des vibrations.
– un coffre (boitier de dérivation) caché dans le châssis qui gardera un double des clés, des copies plastifiées des passeports, des papiers du véhicule et des permis de conduire, 300$. Ca évite de casser une vitre quand l’un pense que c’est l’autre qui a les clefs… Du vécu…
châssis : on ne l’a pas fait mais passer le châssis au blackson antigravillon pour le protéger contre les projections de cailloux et de sel
–  anti-démarrage moteur : le supprimer ! ce serait dommage de se retrouver coincer au milieu des plateaux andins à cause d’un problème d’alarme…
pneus : notre taille de pneu n’était pas courante en Amérique du Sud et encore moins aux USA (195/75R16C). Nous sommes partis avec 6 pneus neige Michelin Agilis Alpin neufs qui ont tenus jusqu’à Las Vegas soit 55 000 km. Arrivés aux USA, nous avons commandé 6 nouveaux pneus par internet sur Tire Rack (expédition et pose compris, cela nous revenait moins cher aux USA qu’au Mexique…). Pourquoi des pneus neige ? Surtout pour augmenter l’adhérence dans la boue et le sable.

A savoir avant de partir

– connaitre le PIC number du véhicule, très utile pour la commande de pièces
– connaitre le numéro de série et référence du moteur, de la boite de vitesse et du pont (cf concessionnaire)
– une fois sur place, se rendre dans le premier garage de la marque pour lui demander la liste des représentants du continent

A emporter

> Nos conseils pour l’expédition de pièces détachées
L’expérience montre que l’on ne peut pas tout emmener, et que ce qui casse, c’est souvent, ce que l’on n’a pas. Même s’il est préférable de choisir son véhicule en fonction de la présence de la marque dans les pays traversés, il est en réalité assez facile de se faire expédier les pièces via DHL, Fedex, UPS, TNT ou même Amazon Après c’est une histoire de délai (complexité administrative) et de « négociation » des taxes avec les douanes.
– manuel d’atelier ou la Revue technique auto
– 4 filtres air
– 4 filtres huile (avec 3 joints cuivre du bouchon de vidange)
– 4 filtres diesel
– 4 filtres 10 ou 30 microns du préfiltre gasoil RACOR 500FG
– 5 litres d’additif Bardahl Chameau Diesel + contre l’eau et les bactéries (difficile à trouver)
– 1 litre d’additif Bardahl anti-congélant
– 1 jeu de bougies de préchauffage
– 1 jeu de plaquettes de frein avant et arrière
– 2 balais d’essuie-glace
– 1 courroie d’alternateur
– 1 jeu complet de fusibles moteur et camping car
– boulons de roues supplémentaires
– 1 rouleau de scotch spécial réparateur de durite ou de la colle Shoe Goo pour boucher temporairement les trous de durite
– câble électrique et une pince à cosses et des dominos de diverses tailles avec scotch électrique et des colliers serflex
sangle kinetic 10m + 1 sangle statique 10m + 2 manilles.
– 2 plaques gauffre de désensablement (waffle boards)
– 1 jeu de colliers de serrage inox de diverses dimensions
– pelle US
– chaines à neige (pour augmenter l’adhérence dans la boue)

Sites utiles

Conseils et astuces pour l’entretien et la modification de votre camping-car ou fourgon :
f.dichamp.pagesperso-orange.fr
autocaravane.fr

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