Nous sommes garés face à la mer dans le village surfy de Huanchaco. A l’horizon, une dizaine de pélicans, admirablement en ligne, font du raz motte sur les vagues. Les enfants jouent sur la plage et nous concoctent, jusqu’à plus soif, tout plein de capucchino et autres glaces aux mille parfums… Au programme donc de cette journée en bord de mer des pâtés de sable mais aussi la visite du site de Chan-Chan, ancienne place forte de la civilisation des Chimus et plus grande ville précolombienne des Amériques.
Après avoir repris des forces, nous repartons le lendemain pour le Nord du Pérou et la frontière avec l’Equateur. Encore de longues heures de route. Lionel fait du non stop jusqu’au village de Los Organos. La nuit est tombée lorsque nous arrivons mais nous ne boudons pas notre plaisir de dîner à la terrasse de l’un des restaus de la plaza des Armas dans une douce chaleur malgré les 20H passées… Puis nous terminons la journée avec une bonne grosse glace qui dégouline de partout sur le tee-shirt de Nils…
Le lendemain, le bruit des vagues nous avait permis de ne pas être gênés par la musique des surfeurs en goguette et maintenant c’est un bel océan que nous découvrons depuis nos fenêtres! Hop hop, on fait voler les fringues et on saute dans les maillots!!! L’eau est super bonne et les vagues pas encore trop grosses en ce début de matinée! C’est super. Des frégates tournoient au-dessus de nos têtes.
Nous devions reprendre la route assez tôt, on décollera finalement vers 12h, direction la frontière avec l’Equateur.
le Pérou
Deux ans!
Deux ans ! Notre petit bonhomme vient d’avoir deux ans. On les fêtera aujourd’hui bien comme il faut avec gâteau-maison et cadeaux. Ce sacré picaro n’aligne pas encore une phrase mais il a fait ses premiers pas à Buenos Aires et sa première opération chirurgicale à Cordoba. Un guerillero quoi ! Et de sacrés atouts pour épater la chica ! 🙂 Finalement, quand on y pense, c’est un peu grâce à lui que l’idée de ce voyage a pris naissance. On espère qu’il lui restera quelque chose de l’aventure qu’il est en train de vivre. Quelque part, tout au fond de lui.
Quelques pas dans la cordillera Blanca
Nous quittons Lima et ses klaxons pour rejoindre la cordillera Blanca et ses cîmes enneigés. Nous savons déjà que de longues heures de route nous attendent… Première nuit dans la cordillera, au bord de la piste. Nous visions en effet les lagunes de Llanganuco pour bivouaquer mais nous réalisons en route que cela fait un moment que nous avons retrouvé le plancher des vaches et passer de 0 à plus de 3000 mètres d’altitude pourrait être un peu dur à encaisser. Le lendemain, après quelques kilomètres de plus, un magnifique paysage s’offre à nos yeux: l’eau turquoise de la première lagune et le charmant espace de camping en face de la deuxième, le tout encadré de parois vertigineuses et de sommets enneigés. Malheureusement le soleil ne reste pas et c’est une journée de pluie qui se présente. Mais qui dit pluie, dit aussi journée off, ce qui n’est pas plus mal. Nous sommes à une bonne heure du moindre village donc il n’y a rien à chercher: pas de pain, pas d’eau, pas d’internet, pas de garage, pas de lavanderia, etc… RIEN. Cool.
Réveil le lendemain sous un beau soleil. Nous décidons d’entreprendre la randonnée qui doit nous mener à la laguna 69. Nous entamons la rando sous un joli soleil mais malheureusement nous n’atteindrons pas la fameuse lagune : nous sommes partis un peu tard et la dernière grimpette pour atteindre le lac aura raison de nous. Ce n’est pas facile d’arrêter avant la fin et on pourrait se laisser à penser que ces mois passés sur l’altiplano nous ont un peu entamé. Anna a déjà super bien marché. Moi, je rêve de revoir la mer avec qui nous avons passé trop peu de temps, nous avons envie de soleil et de bulle totale sous la chaleur. Mais la balade fut quand même très belle, avec des vues imprenables sur les glaciers environnants ! Sur le chemin qui nous ramène au camping car, nous faisons la connaissance d’Eva et Erwann, deux Français partis se promener pour 6 mois en Amsud. Nous leur proposons de les amener le lendemain au départ du trek de Santa Cruz, qui les emmènera pendant 4 jours dans la cordillera Blanca.
C’est donc comme convenu que nous les récupérons le lendemain à leur campement. Nous passons deux heures très sympas avec eux sur une magnifique route de montagne d’où nous admirons les pics enneigés. Après les avoir déposés, nous nous lançons dans une boucle en voiture qui doit nous permettre d’admirer les différents sommets qui peuplent la cordillera. Mais cette « bouclette » se transformera en petit cauchemar car ce n’est qu’au bout de 9h de route (dont les trois quart en piste) que nous retrouverons la route principale… La mer, je vous dis, des routes plates et droites!!… Au réveil suivant, nous prenons la décision de rejoindre la côte pour « filer » vers l’Equateur. Nous empruntons le canyon del Pato, impressionnant avec ses quelque 32 tunnels taillés à mains d’homme! On serre les fesses avant chaque entrée de tunnel (non éclairé) en priant pour que personne ne se soit engagé au même moment que nous! Lionel use et abuse du klaxon (à son tour!), les enfants sont ravis! A la fin de la piste, on s’arrête dans un improbable village balayé par le vent: pause déjeuner chez le comedor du coin: agneau et riz, délicieux. Comme toujours, si les comedors ne payent pas de mine et sont souvent réduits au strict minimum (tables, chaises et stock d’Inca cola et autre Fanta), la télé écran plat trône quand même au milieu de tout cela.