Quelques pas dans la cordillera Blanca

Nous quittons Lima et ses klaxons pour rejoindre la cordillera Blanca et ses cîmes enneigés. Nous savons déjà que de longues heures de route nous attendent… Première nuit dans la cordillera, au bord de la piste. Nous visions en effet les lagunes de Llanganuco pour bivouaquer mais nous réalisons en route que cela fait un moment que nous avons retrouvé le plancher des vaches et passer de 0 à plus de 3000 mètres d’altitude pourrait être un peu dur à encaisser. Le lendemain, après quelques kilomètres de plus, un magnifique paysage s’offre à nos yeux: l’eau turquoise de la première lagune et le charmant espace de camping en face de la deuxième, le tout encadré de parois vertigineuses et de sommets enneigés. Malheureusement le soleil ne reste pas et c’est une journée de pluie qui se présente. Mais qui dit pluie, dit aussi journée off, ce qui n’est pas plus mal. Nous sommes à une bonne heure du moindre village donc il n’y a rien à chercher: pas de pain, pas d’eau, pas d’internet, pas de garage, pas de lavanderia, etc… RIEN. Cool.
Réveil le lendemain sous un beau soleil. Nous décidons d’entreprendre la randonnée qui doit nous mener à la laguna 69. Nous entamons la rando sous un joli soleil mais malheureusement nous n’atteindrons pas la fameuse lagune : nous sommes partis un peu tard et la dernière grimpette pour atteindre le lac aura raison de nous. Ce n’est pas facile d’arrêter avant la fin et on pourrait se laisser à penser que ces mois passés sur l’altiplano nous ont un peu entamé. Anna a déjà super bien marché. Moi, je rêve de revoir la mer avec qui nous avons passé trop peu de temps, nous avons envie de soleil et de bulle totale sous la chaleur. Mais la balade fut quand même très belle, avec des vues imprenables sur les glaciers environnants ! Sur le chemin qui nous ramène au camping car, nous faisons la connaissance d’Eva et Erwann, deux Français partis se promener pour 6 mois en Amsud. Nous leur proposons de les amener le lendemain au départ du trek de Santa Cruz, qui les emmènera pendant 4 jours dans la cordillera Blanca.
C’est donc comme convenu que nous les récupérons le lendemain à leur campement. Nous passons deux heures très sympas avec eux sur une magnifique route de montagne d’où nous admirons les pics enneigés. Après les avoir déposés,  nous nous lançons dans une boucle en voiture qui doit nous permettre d’admirer les différents sommets qui peuplent la cordillera. Mais cette « bouclette » se transformera en petit cauchemar car ce n’est qu’au bout de 9h de route (dont les trois quart en piste) que nous retrouverons la route principale… La mer, je vous dis, des routes plates et droites!!… Au réveil suivant, nous prenons la décision de rejoindre la côte pour « filer » vers l’Equateur. Nous empruntons le canyon del Pato, impressionnant avec ses quelque 32 tunnels taillés à mains d’homme! On serre les fesses avant chaque entrée de tunnel (non éclairé) en priant pour que personne ne se soit engagé au même moment que nous! Lionel use et abuse du klaxon (à son tour!), les enfants sont ravis! A la fin de la piste, on s’arrête dans un improbable village balayé par le vent: pause déjeuner chez le comedor du coin: agneau et riz, délicieux. Comme toujours, si les comedors ne payent pas de mine et sont souvent réduits au strict minimum (tables, chaises et stock d’Inca cola et autre Fanta), la télé écran plat trône quand même au milieu de tout cela.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.