Lima, la ville dans la brume

Nous arrivons à Lima. L’arrivée a été un peu précipitée car nous espérions avoir encore une petite chance de récupérer un paquet envoyé depuis la France et bloqué dans les méandres de la poste péruvienne. Mais cela sera malheureusement peine perdue. Nous récupérons quand même un premier paquet chez la mère d’Imy, femme d’un de mes cousins. Les enfants sont ravis de découvrir les livres et jeux qui sont dedans!!! Merci à tous!
Nous trouvons à nous garer dans le parking de l’auberge de jeunesse Hitchhikers au coeur de Miraflorès, l’un des quartiers les plus branchés de Lima. On y retrouve avec plaisir l’équipage suisse-allemand Susann et Claudio, croisés à la Paz, qui sillonnent l’Amérique du Sud au volant de leur combi VW. Nous y croisons également Patrick, motard français qui arrive tout droit des Etats-Unis et avec qui nous nous échangeons les bons plans.
La ville de Lima a cela d’étonnant qu’elle est quasi quotidiennement plongée dans une espèce de brume. Nous avons entre-aperçu le soleil que les deux derniers jours de notre séjour. On se demande comment on fait pour vivre dans une ville comme ça, plongée dans le brouillard… Cela semble influer sur le comportement des automobilistes. Ils sont insupportables. Ils ont le klaxon systématique, cela en devient franchement risible: attention je suis là, attention je m’en vais, attention je coupe la voie, attention je suis un taxi sans client, attention je suis un taxi avec client, etc, etc… A tel point que les rues sont jalonnées de pancartes suppliant les Limanos de lâcher leur klaxon! Le tout doublé d’une certaine agressivité dans la conduite: le moindre petit espace laissé libre est bon pour s’y faufiler, par la droite, par la gauche, sans prévenir bien sûr! Lionel aura une mauvaise journée en souvenir.
Hormis les automobilistes, nous avons tout de même apprécié ces quelques jours à Lima même si nous n’en avons… rien vu. Pas de visites touristique à notre actif. Ah si! une, le musée du chocolat où Anna nous a confectionné du bon chocolat comme on l’aime!!  Nous avons aussi pu apprécier la cuisine de la capitale dont la renommée ne semble pas usurpée et en particulier une cevicheria à côté de l’hôtel et une autre au coeur du mercado central, un délice!
Mais l’événement majeur de ce séjour dans la capitale péruvienne reste et restera l’anniversaire de Lionel! BBQ, gâteau aux pommes, dessins d’Anna et gros bisous, tout y était, le tout en compagnie des voyageurs au long cours du camping.

Les dunes de Huacachina et la mer de Paracas

Ca y est, on a troqué les polaires et les chaussures de marche contre les sandales et les jupettes/shorts. Du moins pour quelques jours car il semblerait qu’à Lima nous risquons de retrouver le froid et le gris. Mais pour l’heure donc, nous sommes installés à l’oasis de Huacachina, paysage hallucinant de dunes dignes du grand désert africain avec, au milieu, un petit lac et tout autour des dizaines d’hôtels et restaurant. Et oui, nous jouons pour ces premiers jours sur la côte pacifique la carte 150% tourisme. Qu’est-ce qu’on a fait hier? on est monté en haut de la dune pour admirer le coucher de soleil, qu’est-ce qu’on va faire ce soir? un tour de buggy dans les dunes ou une descente en sand board… on va voir…
C’est finalement le sandboard qui a remporté la palme! Anna a fait ses premiers pas, sa première glisse, en sandboard! Dès notre retour en France, on la met sur un snowboard!

Le lendemain on file vers la presqu’île de Paracas pour y voir la mer !!! Quel bonheur! Au programme: pâtés de sable et pieds dans l’eau, les enfants sont ravis et nous aussi. On reste dormir à côté de la maison du gardien, le doux bruit des vagues nous berce et nous plongeons dans un sommeil réparateur.

Ah si, une nouvelle de la plus haute importance: ce soir Nils a vu son reflet dans la vitre et s’est exclamé: « Nils!!! ». Bon, quand on lui redemande comment il s’appelle ça oscille entre Nisl, Nils et Lis ! mais on est très fier lui!!!

A présent, direction Lima, capitale du Pérou.

Z’étiez où????? Au Machu Picchu!!!!!

Le Machu Picchu? Au début, on ne l’a pas vu. Seule se reflétait dans nos yeux la petite nuit que nous venions de passer avec un lever à 4h30 pour aller poireauter une demie heure sous la pluie en attendant le bus qui nous mènerait à lui. Arrivés là-haut (oui, on ne l’a pas fait à pied), le guide s’enthousiasme déjà. « Là devant vous, le Wayna Picchu, fameuse montagne sur laquelle seuls les prêtres étaient autorisés à monter… ». « Faites marcher votre imagination », qu’il nous dit le Willie (c’est le nom du guide). D’accord, on va essayer de l’imaginer derrière ces mètres de brouillard et de nuages…!  Puis, au fil des heures, le brouillard se lève et la cité se dévoile enfin. On écarquille les yeux et on se laisse emporter par la magie du site. Car encore plus que les maisons et les temples en partie restaurés, c’est surtout l’endroit où ce village a été construit qui est impressionnant. et qui lui donne ce côté mystérieux  Situé à quelque 2500 mètres d’altitude, entouré de pitons rocheux, le Machu Picchu est une citée « perdue », oubliée. Les Incas ne pouvaient l’atteindre que par « le haut » en passant par le col de « la porte du soleil ». Mais on ignore encore aujourd’hui qui, précisément, vivait ici et pourquoi. Plus étrange encore, on ignore pourquoi les Incas ont abandonné ce site alors qu’il était à peine terminé… La faute aux Espagnols qui arrivaient à grand pas? Une maladie qui aurait décimée la population? Mystère… Pendant une bonne partie de la journée, nous allons nous laisser envoûter, prenant de la hauteur pour admirer ce petit bijou dans son écrin de verdure.
Bon, c’est sûr on n’est pas tout seul, une horde de touristes de tout poil se presse pour admirer les mêmes choses que nous…

J’ai lu quelque part que aller au Pérou sans voir le Machu Picchu, c’est un peu comme visiter Paris sans voir la Tour Eiffel ou New York sans saluer la Statue de la liberté… Ils mettent quand même une sacrée pression… Tout y est, même le fait de payer un prix exorbitant pour le ticket d’entrée! Pour éviter de se faire racketter du début à la fin, on est venu jusqu’au Machu Picchu pueblo, anti-chambre de le mystérieuse cité inca, par nos propres moyens en arrivant à pied après une balade de trois heures le long des voies ferrées.

Notre formule pour rejoindre le Machu Picchu avec notre propre véhicule, sans prendre le train ni passer par une agence:

  1. Cusco à Santa Maria en CC- route asphaltée en parfait état (5-6 heures)
  2. Santa Maria à Santa Theresa en CC – piste en bon état (1 heure). A signaler, un pont dont le poids maximum supporté est de 3 tonnes: on l’a pris à l’aller mais on est passé par le petit gué au retour sans problème.
  3. Santa Theresa à la centrale hydraulique Hydroeletrica en CC. Piste en bon état (20 mns). Possibilité de stationner le camping-car moyennant rétribution du gardien (15 sol par jour).
  4. Hydroelectrica à Machu Picchu pueblo (ex Aguas calientes) à pied : 3 heures de marche le long de la voie ferrée. Aucune difficulté particulière. Bien indiqué et on croise du monde le long des rails!