Banos et les volcans : du vert, du vert, du vert

Après Cuenca, à nous l’allée des volcans et Banos. Ces paysages verts, toutes ces pentes cultivées, sont un véritable patchwork de couleurs qui sont un plaisir pour les yeux. Quel contraste après ces mois passés sur l’altiplano! Les Andes ici se font un peu plus douces. On aurait même parfois des impressions de Toscane!
Après une montée toutefois vertigineuse avec des épingles à cheveux à en faire crisser nos pneus arrières, nous arrivons en fin de journée sur le site del Ojo del volcan, avec, devant nos yeux, le magnifique volcan Tungurahua et une vue plongeante sur Banos.
Le lendemain, après une petite échappée sur la route reliant Banos à Puyo, nous sommes de nouveau à Banos et trouvons à stationner pour la nuit le long d’un parc pour enfants. On savait bien qu’on prenait des risques à se garer en plein centre-ville un samedi soir… Bingo, alors que tout le monde est parti se coucher dans le camping-car, j’entends quelques jeunes rigoler dehors montant le son dans leur super bagnole… Ah… bon… il est 21h, on va pas commencer à râler. La soirée se poursuit, mes trois adorables chéris ronflent allègrement, mais voilà qu’une deuxième voiture décide cette fois-ci de se mettre juste devant nous et pousse la sono à fond. Moi, je le dis tout net, je n’ose pas sortir pour leur dire quelque chose… J’attends que mon chéri se réveille pour qu’on bouge le camping-car… Lionel se réveille en effet, impossible de ne pas entendre le bruit, comprenant à son tour que nous nous sommes stationnés pile devant le repaire de la jeunesse dorée de Banos… Le camping-car vibre au rythme des basses, les enfants dorment encore mais pour combien de temps? Lionel décide alors de sortir, je le supplie de rester à l’abri mais rien n’y fait! Il enfile son jean et se retrouve en quelques secondes face à une dizaine de jeunes hommes, morts de rire. Son regard se durcit (enfin j’imagine car moi je suis restée à l’intérieur), et là, en quelques secondes les sonos s’arrêtent , les voitures se ferment et les jeunes s’éloignent. Whaou… il est trop fort! En fait, c’est surtout la patrouille de police qui vient d’arriver qui est trop forte! Elle a enfin décidé de mettre un terme à ce vacarme! Pendant quelques secondes, lui comme moi, on avait bien cru qu’il leur avait fait peur !

Adios Peru, hola Ecuador!

Ca y est! Nous voilà en Equateur! Nous filons directement sur Cuenca. Là, première surprise, hormis la végétation luxuriante qui contraste avec le nord du Pérou, l’état des routes qui est excellent. Autre surprise, très agréable, le prix de l’essence! Ah, là on fait le plein avec le sourire en passant en gros de 1€ le litre à 30 centimes ! Niveau tarif après on fait moins les malins: première nuit sur le territoire équatorien, dans un grand jardin à Cuenca, pour la modique somme de 15US$! Certes nous avons le plaisir d’y retrouver nos amis Ronald et Kathryn mais quand même…
Dès le lendemain de notre arrivée nous partons à quelques kilomètres de Cuenca dans le parc de Cajas, réputé pour ses dizaines de lacs et son paysage torturé, fouetté par le vent et la pluie. Comme nous sommes sur un nouveau rythme de déplacement  (c’est à dire beaucoup plus rapide!) nous revenons dès le jour suivant sur Cuenca pour visiter cette charmante ville coloniale et s’occuper de la vidange du camping-car. Nous y trouverons également des nouveaux couvre-chefs! Une fois de plus, Lionel se fait faire un chapeau sur mesure, rapport à sa tête « anormalement » allongée (qui je le rappelle était le signe d’une intelligence supérieure chez les Incas)…