Saquisili : une nuit au poste…

Nous arrivons dans le village de Saquisili en fin de journée pour être prêts à arpenter le marché hebdomadaire qui se tient le lendemain. Les habitants des montagnes environnantes seront là. Comme souvent lorsque nous arrivons dans une ville ou un village, et encore plus quand c’est jour de marché, nous demandons à la police où il est possible de se garer en toute sécurité. Cette fois-ci, c’est la cagnotte qui tombe puisque la police nous propose tout simplement de nous mettre sur leur parking! C’est sûr, on va dormir cette nuit là sur nos deux oreilles!!!
Après cette bonne nuit, nous voilà sur le marché de Saquisili. Premier passage sur le marché aux bestiaux où nous voyons des dizaines de ces adorables petits cochons d’Inde (13$) tout prêts à se faire croquer au festin suivant… Sont également présents veaux (150$), vaches (250$), cochons (130$)… Visite à la ferme pour Anna et Nils. Ce marché est sympa car il n’y a pas trop de touristes. On le sent authentique.
Puis nous prenons la direction de Quito.

Cotopaxi : on est passé par ici

Nous quittons Quilotoa car le parc national de Cotopaxi et son volcan nous attendent, toujours en compagnie de Michel et Hélène.Une autre famille française arrive le soir, les Mikas. Coup de chance, nous apercevons le volcan complètement découvert dès notre premier soir. Pas de chance, on ne verra rien le lendemain. Lionel voit s’éloigner l’occasion de faire une ascension à 6000 mètres… (oui d’accord, presque 6000).

La belle surprise de Quilotoa

Après avoir barboté dans les bains chauds de Banos, nous prenons la route en direction du cratère de Quilotoa qui abrite en son sein une magnifique laguna. Nous y arrivons sous un ciel bien couvert mais très vite notre horizon s’éclaircit puisque nous retrouvons avec joie et surprise Hélène et Michel, voyageurs comme nous du sud vers le nord et avec qui nous avons déjà passé de bons moments. Anna, qui a un très bon contact avec eux deux, se lance déjà dans la narration par le menu détail de nos dernières semaines de voyage. Le lendemain nous entreprenons de faire ensemble une balade sur la crête du cratère, sublime.

A ce stage du voyage, la palme de l’élégance revient aux Equatoriennes, tout du moins aux habitantes de Quilotoa qui, malgré la pluie et et les 3800 mètres d’altitude, sont vêtues d’une jolie jupe à bords brodés avec collants fins et talons hauts. Un châle leur recouvre les épaules et l’éternel chapeau leur donne une allure folle, de celle à qui il ne faut pas la raconter. Les hommes ne sont pas en reste puisque beaucoup portent un poncho de couleur unie, là aussi relevé de l’indétrônable chapeau, ce qui leur donne une vraie classe.
En Bolivie et au Pérou, les couleurs se font nettement plus présentes dans les ponchos, les jupes et les châles. On trouve des roses, des jaunes, des oranges flou en Bolivie. Il y a une espèce d’uniformité chez les Boliviennes: elles portent toutes dans les campagnes une jupe en velours plissée. La couleur certes varie. A notre grand étonnement, et nous n’en avons pas eu l’explication, la fente de la jupe qui doit permettre à ces dames de se glisser dedans, est placée devant et non, comme nous en avons l’habitude, sur le côté ou derrière. Le résultat est que lorsque la demoiselle est fine et svelte, cette petite ouverture se fait invisible mais lorsque les années ou les naissances multiples commencent quelque peu à épaissir la taille de la dame, cela laisse apparaître de manière peu élégante le jupon d’en dessous. Et plus le temps passe, moins la jupe est ajustée et plus le dit jupon se fait visible… On a envie de leur dire: madame, il faut songer à prendre une taille au-dessus… Les nattes sont une constante chez toutes les femmes boliviennes s’habillant de manière traditionnelle, un peu moins chez les Péruviennes qui font quelques variantes.
Et puis bien sûr, dès que l’on s’approche des villes, c’est la mode internationale qui reprend le dessus et là pas de réelles différences entre les différents pays.