Le Yucatan, notre porte d’entrée pour le Mexique

Après cette petite parenthèse bélizienne, nous voilà désormais au Mexique! Dernier pays hispanophone de notre voyage… Tout le monde nous en parlait, on découvre très vite les fameux « topes » mexicains ou gendarmes couchés ou dos d’âne qui sont omniprésents sur les routes. Il va falloir s’y faire et surtout rester toujours attentif au risque de faire des vols planés et d’envoyer tout valdinguer dans le camping-car.
Nous découvrons le Mexique sans doute par sa région la plus touristique, le Yucatan. C’est là qu’est la fameuse station balnéaire de Cancun, haut-lieu de fête en tout genre à l’occasion des traditionnels « spring break » américains. Pour notre part nous allons limiter notre excursion de la côte jusqu’à Tulum, cité maya surtout remarquable pour son emplacement en bord de mer. L’eau des Caraïbes est toujours au rendez-vous, turquoise avec un sable blanc incroyablement fin. Nous rencontrons un énième Français qui a posé ici ses valises il y a quelques années et qui est maintenant gérant du bar de plage à côté de nous. Visite un matin du site de Tulum, on y voit plein d’iguanes en train de se dorer la pilule sur les pierres chaudes, Anna adore.
Nous stopperons ici notre excursion sur la côte caraïbe . On fera quand même un stop d’une petite heure pour nager au milieu des tortues … et des touristes!

Les Mennonites de Lamanai

Le Bélize est une terre d’adoption d’une grande communauté de Mennonites qui a trouvé refuge ici dans les années 50’, après avoir fui les persécutions au Paraguay et au Mexique. Estimés à 4000 personnes, ces excellents fermiers sont réputés pour travailler dur aux champs. S’ils produisent une grande partie de ce qui est consommé au Bélize, ils refusent en revanche de s’investir dans la vie politique du pays par le refus de voter.
Il faut traverser cette communauté organisée en une vingtaine de camps pour accéder à une site touristique maya (Lamanai). Toute la plaine est quadrillée de pistes perpendiculaires avec des fermes éparpillées sur de petites collines. Nelly et moi avons été surpris de les voir habillés comme les Amish dans le film Witness (Harrison Ford) : les hommes habillés d’une salopette noire, de chemises toutes taillées dans le même rouleau de tissu, et d’un chapeau en paille. Les femmes, plus discrètes, portent une longue robe bleue marine et un petit fichu sur la tête. Tous les hommes et enfants nous ont salués avec le sourire.
Parlant un vieil allemand et se déplaçant en carrioles tirées à cheval, on pourrait croire qu’ils rejettent le monde moderne mais le moteur à combustion a quand même sa place pour transporter des chargements lourds (tracteurs à roues en bois) ou dans une laiterie où nous avons acheté du fromage (pas fameux…). Des petites courses dans l’une des épiceries laissent apercevoir des rayons de produits bien modernes dont les barres chocolatées et le fameux Coca-Cola. Même eux n’y ont pas résisté 🙂

Belize-en-mer…Caye Caulker…

Le voyageur « au long cours » a une vie difficile … Il se réveille parfois la nuit en sursaut en se demandant où il peut bien être et chaque jour compte son lot de quêtes en tout genre: de l’eau, du gaz, du pain, un lieu où dormir, un endroit où laver son linge, une route à prendre, … Il est donc fortement conseillé de faire de temps en temps une pause, de prendre des VA-CANCES!
Après avoir un peu hésité à passer par le Bélize, l’appel de ses îles paradisiaques, ses eaux cristallines, son sable blanc et son ambiance relax n’a pas été long à trouver un écho en nous. On nous y promet surtout l’une des plus belles sorties snorkeling (comprenez avec masque-palmes-tuba) grâce à sa barrière de corail, la deuxième plus belle au monde! C’est donc décidé, on y va, on laisse le camping-car sur le parking de la marina de Belize city et on saute dans le taxi-boat, direction Caye Caulker.
A l’arrivée, ambiance caraïbe, rastas et vie à la cool. On nous prie de mettre nos claquettes au vestiaire ! On a réservé une chambre sympa dans un petit hôtel les pieds dans le sable. On profite de choses toutes simples comme une grande chambre, des grands lits et la douche (!), enfin surtout l’eau chaude à volonté. Je bats mon record en y passant 20 minutes par jour, montre en main ! Au Bélize, c’est l’anglais qui est la langue officielle. Après plus d’une année plongés dans l’univers hispanophone, ça nous fait vraiment drôle de devoir parler en anglais!! C’est une petite mise en jambe avant les Etats-Unis.
Mais avant tout, on se baigne et on bulle, tout comme les nombreux touristes nord-américains qui peuplent cette île! Lionel et moi nous offrons chacun notre tour une journée de snorkelling près de la barrière de corail. Désolée, pas de photos sous-marines mais on a vu de tout: raies, tortues, requins, murène, poissons de toutes les couleurs, coraux magnifiques, etc, etc, etc…On a vraiment eu l’impression de se baigner dans un aquarium géant. Même notre Anna n’a pas été en reste puisque, munie de son masque et de son tuba, elle a pu se transformer en dauphin pendant ces 5 jours et admirer les poissons qui bordaient le rivage!