« L’aventure » Sud lipezienne

Topo infos pratiques : Le sud Lipez et le salar d’Uyuni en camping-car

Le lendemain matin, nous poursuivons notre chemin et stoppons au pied des geysers de Sol de Manana. Un sifflement strident s’échappe du sol et des mares de boues bouillonnantes glougloutent à nos pieds. La piste qui nous emmnéra jusqu’à la laguna Colorada ne sera pas facile. Après un picnic à 6 dans un petit canyon, Claire et Renaud prennent la piste partant à l’ouest de Colorada, celle empruntée uniquement par les 4×4, qu’on nous dit assez difficile pour le camping-car. Nous décidons de jouer la carte de la sécurité en empruntant la piste de l’est reliant la lagune Colorada à Vila Mar, empruntée elle aussi par beaucoup de 4×4 dans la journée. Nous ne regrettons pas notre décision: les paysages sont magnifiques. Nous arrivons en fin de journée à Vila Mar. Premier village bolivien. Pas grand monde dans les rues car il fait bien froid! On dort devant un hôtel.

Départ le lendemain de Vila Mar, direction San Juan où nous devons retrouver Claire et Renaud pour poursuivre l’aventure vers le salar de Uyuni. Petit tour de chauffe dès le début de la journée car en voulant contourner un gué à la sortie du village nous nous retrouvons dans un couloir longeant des habitations trop étroit pour passer sans risquer d’accrocher le haut du CC au bord des toits. On creuse pendant une demie-heure pour agrandir le passage. Ouf, ça finit par passer! La route ensuite est magnifique. Deux gués plus importants à passer avant Vila Alota vont obliger Lionel à démonter le filtre à air comme cela nous a été recommandé par le garage Iveco de Salta. Là encore, les 4×4 des tours opérateurs ne sont pas loin et on est sûr de ne pas rester au milieu de l’eau en cas de pépin! On avait laissé passé quelques 4×4 pour voir comment ils s’y prenaient et on comprend assez vite que les véhicules des tours opérateurs passent le gué là où c’est le plus profond pour épater les touristes tandis que les locaux ne se compliquent pas la vie et empruntent le gué là où il y a le moins d’eau… On suivra les seconds… Notre CC passe les gués haut la main et nous voilà repartis! Pour rejoindre San Juan, nous allons remonter une bien jolie vallée où culture du quinoa et lamas se partagent l’espace. La piste est correcte. On ne croise personne si ce n’est quelques hameaux fantômes qui doivent reprendre vie au moment de la plantation et de la récolte du quinoa. Arrivée à San Juan en fin de journée. Pas de traces de nos amis Somon, on les retrouvera le lendemain matin.

Welcome to Bolivia – Aux portes du Sud Lipez

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Ca y est, nous y sommes. Il est 9h, nous sommes aux portes de la Bolivie. Nous attendons notre tour pour faire les formalités de douane à quelques 4300 mètres d’altitude. Les douaniers boliviens sont adorables, parlent anglais et font rire les enfants. Nous avons retrouvé comme prévu Claire et Renaud, un couple de Français avec qui nous allons démarrer vivre cette aventure qu’est la traversée du Sud Lipez pour rejoindre le salar de Uyuni. Il faut expliquer que le Sud Lipez est une région très reculée de la Bolivie qui fait rêver la plupart des voyageurs en Amérique du Sud. Faite de hauts plateaux aux lagunes éblouissantes et de pistes réputées difficiles, on ne s’y aventure seul qu’avec une bonne préparation et un véhicule adapté. Je profite de ces lignes pour féliciter et remercier une fois de plus mon cher et tendre qui nous a préparé un itinéraire aux petits oignons avec une vérification systématique de l’état des routes, et cela jusqu’à ce matin auprès des chauffeurs boliviens des 4×4 touristiques qui attendent leurs clients venus du Chili. Notre petit convoi s’ébranle et nous voilà lancés! La laguna Blanca et la laguna Verde donnent le ton. Un vent terrible souffle mais le paysage est époustouflant. Le volcan Licancabur, après nous avoir fait de l’oeil côté chilien, nous laisse admirer son versant bolivien. La route est correcte même si l’on roule doucement pour éviter toute casse. Nous atteignons ensuite les thermes de Polques où un eau à 35°C n’attend que nous pour nous réchauffer. On laisse passer le flot de touristes pour profiter du bassin…
Nuit fraîche mais le chauffage est au rendez-vous.

Les hauteurs de Tatio

Les geysers de Tatio seront la dernière étape de notre tournée atacamenienne. Situés à 4300 m d’altitude, ils doivent aussi nous permettre de nous préparer physiquement à notre traversée du Sud Lipez en Bolivie où nous allons rester et dormir quelques jours entre 3500 et 5000 m d’altitude. Nous ne voulons pas renouveler la mauvaise expérience de la quebrada de Humahuaca et sommes bien décidés à respecter les paliers et monter doucement en altitude. Nous commençons donc la montée vers les geysers par un stop dans le canyon de Guatin (3500 m), petit oasis de verdure au milieu de ce désert qui nous permettra de barboter pendant une après-midi. Puis stop dans le village de Machucha (situé  à 4000 m) où nous trouverons un bonnet péruvien pour Anna. Nous arrivons en fin de matinée aux geysers de Tatio (4300m) et profitons de la piscine d’eau naturellement chaude pour nous tous seuls! On se couche en se préparant à se lever à 6h30 pour pouvoir admirer le spectacle des 80 geysers bouillonnant et fumant dans la fraîcheur matinale. Petite angoisse tout de même au moment de se coucher: le camion va-t-il bien vouloir démarrer alors qu’on sera bien en dessous de 0 (il faut en effet faire quelques centaines de mètres  pour rejoindre le site à proprement parler)? Et bien oui! il démarre tout de suite. Ouf! Là encore, on est loin d’être tous seuls puisque ce sont des dizaines de bus et 4×4 qui déversent leur flot de touristes tout ensommeillés partis à 5h du matin de San Pedro de Atacama. Redescente ensuite pour San Pedro de Atacama pour faire dans la journée les courses et le plein de gasoil pour la semaine à venir dans le Sud Lipez. Nous retrouvons également Claire et Renaud, un couple de Français en voyage pendant 5 mois en Amérique du Sud, avec qui nous allons nous lancer dans l’aventure bolivienne. Petit contre-temps en fin de journée: nous avions prévu de dormir à la frontière bolivienne, pour rester à 4300 m d’altitude comme aux geysers mais on apprend au dernier moment que la route pour la frontière est fermée de 16h30 à 8h… Tant pis, on dormira au bord de la route, près à démarrés à 8h.