La Paz, la plus haute capitale du monde

La Paz. On y est. Pour faire comme tout le monde, nous avons rejoint l’espace camping de l’hôtel Oberland dans la banlieue de la ville. On y rencontre une famille allemande avec qui nous allons passer de très bons moments. C’est bien agréable de se poser dans un espace clos, muni de jeux pour enfants. La première semaine passe à grande vitesse. Nous décidons d’organiser avec Ronald, Kathryn, Ellie et Leinhart une semaine dans la selva (comprenez la jungle) de Rurrenabaque. Pour rejoindre cette immensité verte, nous réalisons que les routes sont impraticables pour notre camping car ou dans un état tel que cela nous prendrait plusieurs jours et pas mal de risque de casse pour arriver à destination… Nous décidons donc de choisir l’option avion: une quarantaine de minutes de vol contre au moins 48h d’enfer, ça vaut le coup!
Avant de partir pour la jungle, nous avons l’occasion de nous promener dans la ville. Incroyable ville accrochée à la montagne, seuls les cimes des montagnes semblent arrêter les véélités des constructeurs! Plus on monte, plus on rejoint les quartiers pauvres car c’est là où il fait le plus froid. Les riches sont bien au chaud en bas. Nos stationnements dans les villes sont souvent l’occasion d’exercer nos talents de consommateurs: disque dur, rubans pour les bandeaux d’Anna, housse pour le GPS, impression de photo, etc… Mais le plus inattendu de nos achats sera un nouveau téléphone portable pour Lionel. Celui-ci a eu la désagréable expérience de se faire délester du sien alors que nous déambulions dans les allées des puces d’El Alto. Cela s’est fait en 3 secondes: une première seconde pour détourner l’attention avec une espèce de poudre qui lui est tombée dans le cou, une deuxième pour que le voleur glisse sa main dans la poche avant de Lionel et une troisième pour qu’il prenne la poudre d’escampette…

Les beautés de Sajama

Et voici le parc de Sajama. On retrouve les grandes étendues peuplées de lamas et d’alpagas et dominées par le majestueux volcan Sajama, le plus haut sommet de Bolivie. On se retrouve aussi à 4000 m d’altitude ce qui signifie nuits extrêmement fraîches! Vite nous allons nous plonger dans les eaux chaudes du parc pour ensuite nous attaquer à une belle randonnée qui nous menera jusqu’à une lagune située à 4830 m… C’était beau… mais c’était dur quand même, on en a bavé…

Anna vous raconte la rando
« C’était que de la montée. On a vu une chouette, elle était assez grosse pour manger deux souris sûrement. On a vu des chevaux dont certains avaient les pattes avant attachées pour ne pas qu’ils s’éloignent du groupe. Je n’ai pas aimé la montée mais arrivés là-haut c’était beau. Le lac était tout glacé. Papa a trouvé comme des sucettes en glace accrochées sous la surface de l’eau glacée. Papa a jeté un gros morceau de glace sur la surface et du coup le morceau a glissé et c’était rigolo. On a traversé beaucoup de paysages verts, parfois un peu noir car brûlé…..
Après être revenu du lac, on s’est baigné dans de l’eau chaude… pour nous récompenser de retour de la rando… un délice…On a récupéré du bois pour faire un feu mais finalement on ne l’a pas fait. « 

 

Le lendemain, nous repartons vers la Paz. Sur la route nous faisons un stop dans le village de Curahuara de Caranguas dont l’église abrite de très jolies peintures murales. On nous la décrit dans le guide comme la chapelle Sixtine de l’Altplano, nous ne sommes pas déçus, c’est en effet ravissant et surtout très inattendu.

 

Un ticket pour Torotoro-Cochabamba-Oruro-Sajama

Quatre journées de transit vont nous permettre de rejoindre le parc de Sajama, situé en bordure de la frontière chilienne et à quelques heures au sud-est de la Paz.
Mais d’abord, premier stop à Cochabamba (ou CBBA). Nous arrivons juste à temps pour visiter un couvent de carmélites, situé au coeur de la ville. On va apprendre à cette occasion un grand secret que je vais vous révéler et qui fera peut-être la une des journaux suite à cela… En totale rénovation, le couvent abrite, entre autres, une dizaine d’immenses toiles retraçant la vie du Christ. Or il se trouve que Salvador Dali est venu en Bolivie et que ces toiles pourraient lui être attribuées… Aujourd’hui la ville n’a pas les moyens de diligenter un expert mais sachez que ces toiles se trouvent pour l’instant sous les arcades du cloitre, tenues par de vulgaires petits clous dans le mur. Or s’il s’agit bien d’oeuvres de ce grand maître… A bon entendeur…
Nous restons dormir sur CBBA et trouvons un bivouac au pied du téléphérique de la ville. A notre réveil, un grand parc avec ses jeux pour enfants n’attend que nous pour divertir nos chérubins. Nous allons très vite y faire la connaissance d’une charmante famille bolivienne. Martha, Jorgue et leurs quatre enfants passent un tranquille dimanche sur l’herbe. L’aînée des enfants, Paola, parle un très bon anglais. Anna et Nils trouvent aussi de parfaits compagnons de jeux. Nous avions prévu de partir dans la matinée, nous les quitterons vers 15h après un déjeuner ensemble. Une belle rencontre!
Nous décidons ensuite de passer par Oruro pour trouver notamment du gaz  et peut-être des hauts-parleurs pour notre nouvel auto-radio. La ville n’a pas des atours très engageants mais le centre rattrape le coup. Nous allons bien réussir à faire recharger nos bouteilles de gaz, nous n’allons pas aboutir pour les hauts-parleurs et nous allons nous frotter pour la première fois à la police bolivienne. Pour une malheureuse histoire de stationnement interdit et de malentendu linguistique, voilà qu’un policier zélé embarque le permis de conduire de Lionel (heureusement une copie seulement) et nous menace de la pire contravention. Après 3h de rebondissements, c’est avec et grâce à la police touristique que cette histoire trouvera une issue heureuse. Le chef de la police touristique, Gissuepe et son adjoint, Eddy, auront été d’un sacré secours. Merci à eux!