Les marchés de Oaxaca et sa région

La non-rencontre avec les Zapattistes sonne la fin de notre séjour à San Cristobal de las Casas sans que les deux soient liés pour autant. Nous voilà à nouveau sur les routes, direction cette fois-ci la région de Oaxaca. Stop d’une journée et d’une nuit à l’orphelinat de Ocozocuautla (merci à nos amis chiliens Christian et Claudia) qui propose un accueil des camping-cars. Nous jouons avec les enfants, passons une bonne soirée en compagnie de Carrie et Colin, deux Américains en route pour le Sud puis c’est à nouveau le départ. Après une grosse journée de route, nous voilà à Hierve el agua et sa cascade pétrifiée. Après toute cette route, on décide d’y rester une journée même si le site est sympa mais pas inoubliable. Direction ensuite les villages environnant Oaxaca et Oaxaca où on se régale dans les marchés et la visite de cette très jolie ville coloniale. Pour Oaxaca, on se gare chez un couple de Canadiens installés en banlieue à El Tulle. C’est dans cette ville également qu’on y admire l’arbre qui serait le plus large du monde!

GALERIE 1/3 : Oaxaca (marché et centre-ville)

GALERIE 2/3 : Tulle (arbre le plus large du monde !)

GALERIE 3/3 : Hierve el Agua

Dans les hauteurs de San Cristobal de las Casas

Nous arrivons après une longue journée de route dans la petite ville coloniale et montagnarde de San Cristobal de las Casas. Noue prenons nos quartiers dans le camping et partons à la découverte de la ville. Celle-ci nous enchante, charmantes petites rues, marché quotidien typique et bonne ambiance. Nous y restons quelques jours.
Lors de notre traversée des Chiapas pour rejoindre San Cristobal, nous sommes à cette occasion passés par les zones contrôlées par les Zapattistes, groupe révolutionnaire mené par un certain commando Marcos, fervent défenseur des communautés indiennes, grande laissée pour compte à ses yeux par le gouvernement mexicain. La lutte est toujours d’actualité et régulièrement la presse se fait l’écho d’affrontements parfois violents entre les révolutionnaires et la police.
A San Cristobal, un café coopératif, acquis à la cause des Zapattistes, nous indique un village appartenant à ces révolutionnaires et où il est possible de se rendre pour en savoir un peu plus sur ce mouvement. Nous décidons d’y aller, munis d’un sac de vêtement d’enfants à donner, histoire de ne pas trop faire les touristes pur souche. Après une petite heure de route dans la montagne, fort jolie, nous voici aux portes du village. A l’entrée, une barrière et un homme cagoulé nous accueille.  Il commence à nous poser une série de questions sur l’objet de notre venue. Nous expliquons vouloir en savoir plus sur leur mouvement et en profiter pour faire un don de vêtements. Si on comprend certaines des questions, d’autres du type « combien avez-vous de vêtement pour enfants à donner, combien de paires de chaussure,… » nous laissent plus perplexes… Une bonne demie-heure plus tard, nous voilà autorisés à pénétrer à pied dans le village… Quelques minutes plus tard, nous sommes invités à entrer dans une maison et à nous asseoir sur des bancs qui font face à un bureau derrière lequel un homme lui aussi cagoulé et une femme avec un bandeau sur le visage nous regardent… Ambiance tribunal… Re les mêmes questions et re les mêmes réponses… Anna et Nils font les zozos au fond de la pièce 🙂 Le monsieur nous annonce qu’il n’y a personne pour nous en dire plus sur le mouvement zappatiste ni pour nous faire rencontrer une famille ou des enfants… Bon… d’accord… On est quand même un peu étonnés d’avoir attendu presque 2h pour s’entendre proposer en guise de lot de consolation « vous pouvez visiter le village, sans guide ». On est un peu déçus. Du coup, on n’a plus vraiment envie de rester et certainement pas de « visiter » le village comme si on était à Disneyland. Ca nous dérange. Bref, nous repartons bredouilles mais peut-être que nous ne sommes pas tombés le bon jour… Sans rancune donc, nous repartons.
Sur le chemin du retour, nous faisons un stop dans le village de Chamula où l’église à elle seule vaut la visite. Point de chaises dans cet édifice mais plutôt un parterre de branchages sur lesquels les fidèles viennent prier pour leurs parents malades. Mi incantation chamanique, mi chants traditionnels, on est quelque part rassurés d’entendre dans ces prières que les Indiens n’ont pas tout perdu de leurs traditions malgré le passage du bulldozer de l’Eglise catholique.

GALERIE 1/2 : San Cristobal de las Casas

GALERIE 2/2 : Cathedrale de Chamula, Oventic (village zapattiste), artisanat

Traversée des Chiapas et stop à Palenque

Nous laissons le Yucatan derrière nous pour rejoindre la région des Chiapas, l’un des coeurs du Mexique. Avec les montagnes, on retrouve un peu de fraîcheur, ce qui ne fait pas de mal! Notre premier stop est Palenque et ses superbes ruines mayas. Enfoui dans son écrin de verdure, le site est vraiment beau et saisissant. Après une petite journée de farniente, nous poursuivons notre route en direction de San Cristobal de las Casas, avec un petit stop à Agua Azul. Cet endroit est très touristique, comprenez une armée de marchands du temple prompts à nous vendre la moindre babiole parfumée à la sauce mexicaine…  Mais cela nous aura au moins permis de faire un plouf pour nous rafraîchir et surtout de rencontrer un charmant couple québécois, Danièle et Daniel, en route pour Ushuaïa en compagnie de leurs deux chiens. La route est ensuite longue et pénible, jalonnée de ces fameux topes (dos d’âne) qui mettent nos nerfs à rude épreuve!!! Il y en a partout, placés sans aucune logique si ce n’est celle du propriétaire de l’échoppe installée judicieusement au niveau du fameux ralentisseur …