Elqui, ici jaillit le pisco

C’est une vallée où il ne pleut que 6 jours par an (et encore, pas tous les ans et pas cette année), les cactus sont là pour en témoigner. Malgré cela, au fond de cette vallée coule une rivière qui assure l’irrigation de dizaines d’hectares de vignes… C’est ici que les Chiliens font pousser le fameux pisco, cépage absolu de leur non moins fameux cocktail dénommé pisco sur. Ahurissant spectacle de voir, là, en-haut de la montagne, une roche rouge, cassante où quasiment rien ne pousse et là, en bas, une coulée verte de vignes…Le contraste est saisissant.
Nous passerons une nuit autour de la plaza de Armas de Vicuna puis une autre dans le camping « Refugio el angel » dont la descente très raide, et donc la remontée aussi, donnera à Lionel des envies de ne pas recommencer, rapport au camping-car! Mais charmante rivière en bas du camping, heures tranquilles pour les enfants (et pour nous!) et petit apéro franco-français avec Charlotte et Jean-Baptiste en vadrouille entre le Chili et l’Argentine avant de rejoindre l’Asie pour quelques mois de plus.
Lionel et Anna passeront leur dernière soirée dans la vallée à regarder les étoiles depuis l’observatoire El Pangue (pas de panique mon tour viendra!). Malheureusement quelques nuages et peut-être un petit manque de « magie » dans la mise en scène  ne leur auront pas permis d’aller au 7e ciel.

Santiago, on y revient toujours

De retour de Valparaiso, nouveau petit arrêt au stand à Santiago pour récupérer auprès de Gentiane et Pierre (merci encore! merci également à Gilles pour la coordination depuis la France) le paquet venu de France contenant cartes, guides, cahiers de vacances et bouchon du réservoir d’eau (pour remplacer celui oublié à la station essence d’Ushuaïa…). C’est aussi le moment de changer notre premier pneu qui n’a apparemment pas résisté aux assauts du ripio. Egalement l’occasion de revoir la famille de Marcela et Jorge chez qui nous avons bivouaqué une semaine. Nous repartons avec un précieux cadeau de leur part: un recueil de poèmes du célébrissime Pablo Neruda… Un grand merci. Grâce à une charmante rencontre belgo-chilienne de dernière minute, nous avons aussi désormais un très bon dentiste à recommander sur Santiago ! Lionel avait bien dégusté à Coyaique à ce sujet alors… tant que la dent est calme, il décide de sauter la case dentiste pour le moment!

Nous avons le plaisir de rencontrer Marcela et Jorge devant chez qui nous allons nous garer pendant notre séjour à Santiago

Nous avons le plaisir de retrouver Marcela et Jorge devant chez qui nous allons nous garer pendant notre séjour à Santiago

 

Valparaiso, Valpo pour les intimes

On la redoute autant qu’elle nous attire, car on la dit ville un peu canaille avec son immense port et ses loups de mer mal léchés… Avant même de partir à la découverte des ruelles colorées de Valparaiso, il nous faut trouver un stationnement sûr pour le camping-car, ce qui n’est pas chose facile… Première nuit dans une station service, horrible car extrêmement bruyante. On se fait dégager à 7h du mat’ par le gardien du parking… Hop, ni une ni deux, Lionel est au volant de notre bolide à la recherche d’un autre lieu de stationnement… On s’arrête, sur les bons conseils d’autres voyageurs, sur le parking d’une association de pêcheurs. Ca sent la poiscaille mais ça sent aussi le bon plan. Le gardien du parking, normalement réservé aux clients, nous donne son accord pour que l’on reste quelques jours. Ouf! L’avenir nous dira si c’était un vrai bon plan. Ce fut ensuite beaucoup de plaisir à découvrir cette ville aux milles couleurs. Très vite nous pensons à Sète, à côté de Montpellier, dont les rues, comme à Valparaiso, résonnent d’histoires de mer et de marins. Mais Valparaiso prend la main avec une empreinte artistique présente à chaque coin de rue. Nous recroisons lors d’un stop-café Serena et Alejandro!
Le soir nous retournons dans notre repère de pécheurs accompagnés des pélicans qui rasent l’eau, toujours par deux, et les quelques lions de mer qui se régalent des restes de la pêche du jour…C’est fou comme quoi en quelques jours, voire parfois en quelques heures, une complicité s’installe entre nous et les personnes évoluant autour de notre lieu de bivouac. Très vite, les pécheurs nous interpellent, lancent un mot gentil à la nina et rigolent des pitreries du nino… « Alors il était bon mon poisson, coquine? « , demande la femme qui a vendu ce matin notre dîner du soir à Lionel et Anna.
Nous avons eu aussi la chance d’admirer et de visiter de magnifiques bateaux aux 3 ou 4 mats, digne du Grand pavois. Brésil, Venezuela, Argentine, Chili, Colombie, ils sont tous là. Dans un soleil éclatant, la baie de Valparaiso est sublime.

Mise à jour du 12 avril: et malheureusement, depuis quelques heures Valparaiso brûle… Nous n’y sommes plus mais nous avions bien vu quelques départs de feu pendant notre séjour, ce qui confirmait que la ville pouvait être bien vulnérable à ce niveau-là.