Osez partir au long cours !

Osez partir au long cours

Après deux petites années sur les routes du continent américain nous voilà de retour en France à Montpellier. Nous espérons que notre blog vous donnera envie de découvrir l’un de ces pays traversés mais surtout de trouver la force d’oser partir au long cours, en famille, à deux, tout seul, en camping-car, à moto, à vélo, à cheval, à pied,… C’est une expérience extra-ordinaire quelque soit l’itinéraire et le mode de transport choisis.

Quel était le but de ce voyage ?

Nous voulions vivre une aventure humaine, partager quelque chose de fort en famille, loin des sentiers battus, en contact avec la nature et d’autres formes de sociétés. Nous avons été curieux des moeurs et coutumes des cultures rencontrées mais une vie entière ne suffira jamais à comprendre un pays. D’un hémisphère à l’autre, l’idée était aussi d’ouvrir un oeil, dresser l’oreille et tenter de comprendre ce qui se déroule devant nous.

Pourquoi le continent américain ?

L’essentiel était de partir. Ce continent nous attiraient pour sa part d’inconnu, de mystérieux et de lointain. Nous n’attendions pas plus. Personne ne nous avait appris ce que nous avons découvert dans cette Amérique hispanophone. Notre savoir sur chacun des pays était trop sommaire pour qu’il nous gêne. Les pays que nous avons traversés suggéraient une orientation vers le « Nord ». L’itinéraire a été fixé au jour le jour.
Nous sommes passés par : l’Argentinel’Uruguayle Chilila Boliviele Péroul’Equateurla Colombiele Panamale Costa Ricale Nicaraguale Hondurasle Guatemalale Bélizele Mexiqueles USA

Est-ce dangereux ? Avons-nous eu peur ?

Oui et non… La notion de risque est subjective et les écarts de représentation sont importants d’une personne à une autre. On pourrait faire la différence entre le risque (probable et donc gérable) et le danger (auquel il faut faire face). Il y a tout de même une réalité : voyager suppose une prise de risque plus importante que dans la vie quotidienne sédentaire. Par risque, j’entends : sanitaire (turista, morsure,…), vols (pickpocket, braquage,…), arnaques (liées au statut de touriste), physique (agression, viol, enlèvement, catastrophe naturelle,…), accident (de la route, en rando, chute,…). Cette liste non exhaustive fait peur mais elle ne doit pas vous arrêter dans vos projets parce que vous avez les moyens de réduire ces risques en adoptant un comportement de prudence. Au final, c’est à chacun de définir sa propre limite, quitte à la repousser petit-petit pendant le voyage.
> Quelques critères simples vous aident à évaluer la « sécurité » du coin où vous êtes.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

Repousser chaque jour nos limites en vivant une vie de nomade qui oblige à renoncer aux standards de confort occidentaux. Voyager oblige à faire confiance à des inconnus et de perdre de vue tout ce qui semble familier et confortable. Vous êtes tout le temps en déséquilibre. Il faut être prêt à le gérer.

Comment se passe le retour ?

Pour chacun de nous, enfants et parents, il s’agit de prendre le temps de se retrouver et de reprendre ses marques. Un équilibre à trouver entre vivre une vie sédentaire, intégrer son expérience et les changements qu’elle implique. Et puis, surtout, continuer de rêver à de nouvelles aventures, quelles qu’elles soient.
> Bilans plus développés pour Nelly et Lionel : c’est par ici.

Des conseils pour les suivants ?

> Le véhicule : Traction ou propulsion ?Conseils généraux pour la préparation du véhiculeNotre véhicule – Critères pour le choix du véhicule – Conseils pour le revente – Révision et préparation du véhicule avant de partir – Entretien mécanique pendant le voyage – A faire sur la cellule – De l’importance d’une assistance technique en France – ShippingConteneur ou RoRo ?Importations temporaires par pays – Préparateurs de fourgons/4×4

> Le voyage : Notre itinéraire et nos bivouacsNos « bons plans » par pays – Préparer son itinéraireEvaluer la sécurité d’une région – Police et corruption – Voyager avec ses enfantsle voyage au quotidien – Internet et téléphone en voyage – Sites et forums utiles – Guides, cartes papier et GPS – Santé et acclimatation aux hautes altitudes – Photographie de voyageChoisir un ordinateur de voyage – Passage de frontière – Balise satellite Spot

Montréal : this is the end…

Nous laissons ce matin de 4 juillet nos amis Ricains, tout occupés à célébrer leur fête nationale. C’était plutôt bien vu de notre part puisque qu’en ce jour grisouille et témoin de leur patriotisme légendaire, il n’y a pas foule à la frontière américano-canadienne. Mais c’était sans compter un petit oubli de notre part qui aurait pu nous quitter très cher. Nous abordons la cahute du douanier le cœur léger, certains d’avoir laissés derrière nous cette petite pointe d’incertitude qui nous a accompagner sur chacun de nos passages de frontières du sud du continent. Mais voilà, le douanier est souriant –trop- son sourire se crispe et, s’excusant déjà, nous fait gentiment remarquer qu’il va y avoir un « petit » problème car nous avons ficelé sur le toit du camping-car un tas de bois. Oui, c’est bien l’objet du problème : nous nous apprêtions à faire passer trois buchettes américaines chez nos amis canadiens et c’est to-ta-le-ment FOR-BI-DEN !!! S’il n’y a pas grand monde pour passer au Canada, 4 juillet oblige, la file est au contraire interminable dans le sens Canada-USA. Il faut faire demi-tour pour ramener le bois aux States …. Mais Lionel arrive à faire pleurer dans les chaumières : nous avons deux petits, nous ne savions plus que nous avions le bois sinon il n’aurait pas été ficelé là-haut en pleine évidence, l’amitié franco-canadienne ce n’est pas que des mots… OK c’est bon, il gagne le droit de laisser femme et enfants au Canada et de repartir à pied vers les Etats-Unis pour rendre aux Américains ce qui leur appartient et qui risquerait bien de décimer toute la forêt canadienne tellement les bois du voisins sont toujours truffés de parasites. Lionel prend son (ses) bâton(s) de pèlerin et se fait recevoir plutôt froidement. Il tombe même sur la crème des douaniers qui commence à lui expliquer, qu’aux Etats-Unis, il est interdit d’emmener du bois à plus de 50 miles de son lieu de ramassage. Il va falloir aller le rapporter dans ce rayon de 50 miles, c’est à dire, en ce qui nous concerne, dans un rayon de 50 miles du… Grand Canyon, soit à près de 5.000 km d’ici !!! Grand moment de solitude, Lionel fait profil bas et accepte de « subir les railleries de tous les bureaux de la douane américaine… ». Allez, c’est bon et c’est, là aussi au nom de l’amitié franco-américaine, ou parce que « les Français, décidément, il sont vraiment trop… », que le « gentil » douanier décide de jeter l’éponge et accepte de reprendre les trois morceaux de bois…

Remis de nos émotions, nous avançons dès lors vers ce qui va marquer la fin du voyage. Sentiments mélangés. Direction Montréal et la marina de Longueil où nous allons y rencontrer les futurs acheteurs du camion, une famille française en partance pour le même voyage que nous mais dans l’autre sens. Nous allons passer plusieurs jours à ranger et nettoyer le camion de fond en comble pour le préparer à sa vente. Rencontre avec les futurs propriétaires, la vente est confirmée et finalisée dans les meilleurs délais. Et voilà le grand jour qui arrive, sous une pluie battante, l’heure des séparations sonne. Anna est émue, très émue, Nils est trop petit pour se rendre compte bien sûr, Nelly a un pincement au cœur et Lionel est serein.

Notre aventure canadienne n’est pas complètement finie car grâce à notre ange-gardien Jean-Jacques, nous allons encore passer une semaine à Montréal, dans un charmant petit appartement, le temps d’empaqueter la centaine de kilos d’affaires à rapatrier avec nous en France.

Et le jour du départ sonne. La joie de retrouver nos proches et une vie plus sédentaire se mêle à la nostalgie naissante d’un livre qui se referme. Nous sommes le 14 juillet, nous rentrons en France.

New York et ses cousins d’Amérique

Arrivée à New York et nous voilà attendus dans le coeur de Harlem chez Martin, Stacey et Ellery. Comble de chance, nous arrivons à nous garer juste en face de chez eux ! Inespéré! Accueillis une nouvelle fois comme des princes nous goûtons aux joies de la vie new-yorkaise. Grande journée au musée d’histoire naturelle et balade dans Central Park. Lors de notre dernière venue à New York, nous étions tous les deux, aujourd’hui tous les quatre, c’est vraiment super. Cette ville est toujours aussi envoutante. Avant de quitter Manhattan, petit tour dans les gratte-ciels du quartier de Wall street. Nous passons un très bon moment avec Jennifer et Kilian avant de sauter dans le ferry qui rejoint Staten Island pour admirer la vue sur New York. Lire la suite