Aussi jeunes soient-ils, nous sommes partis en voyage pour ouvrir nos enfants au monde. Leur bien-être était une priorité. Voyager avec eux et les voir s’émerveiller a été magique. Aux parents voyageurs qui lisent ces lignes : oui les enfants sont tout à fait capables de vivre ce type d’aventure. Plus vous y prendrez du plaisir plus vos enfants se sentiront en confiance.
Dangers à voyager avec ses enfants
Sommaire
- 1 Dangers à voyager avec ses enfants
- 2 Education scolaire
- 3 Les préparatifs et l’itinéraire avec des enfants
- 4 Nos activités privilégiées avec les enfants
- 5 Des compromis à faire
- 6 Voyager avec vos enfants ouvre plus de portes
- 7 Développement de l’enfant pendant un voyage au long cours
- 8 Divers
- 9 WordPress:
Nous ne nous sommes jamais senti en danger. Ca peut paraitre inconscient mais il me semble que voyager avec ses enfants en Amérique latine vous protège des petits « ennuis ». Le plus difficile est de garder un oeil sur ses enfants tout en leur laissant un espace de liberté suffisant pour qu’ils fassent leurs propres expériences.
Education scolaire
La question ne s’est pas posée pour Nils qui avait 1 an le jour du départ. Pour Anna (4 ans) le défi était de lui apprendre à lire, écrire et compter… Notre idée était de profiter du voyage pour réaliser un apprentissage un peu différent : lire les panneaux sur la route, compter les tomates au marché, se repérer sur une carte routière, dessiner dans le sable,… N’étant pas des enseignants, nous avons suivi des livres conseillés par les maitresses de Grande section et du CP d’Anna. Au début, nous faisions l’école quand l’occasion se présentait puis nous avons compris qu’il était important de garder un rythme régulier pour aider Anna à se situer dans le temps. Nous avons donc instauré une heure d’école tous les matins de la semaine et vacances les week-ends. Un calendrier fait maison à mettre à jour chaque matin et la « phrase du jour » ont aussi bien aidé à garder le rythme, autant pour les enfants que pour nous.
Cours gratuits
Depuis le retour, nous avons eu de bons échos sur www.academie-en-ligne.fr C’est le site de l’Académie en ligne (AEL) conçu par le CNED pour offrir des supports de cours gratuits correspondants aux programmes de l’école, du collège et du lycée, dans la plupart des disciplines d’enseignement général (français, l’anglais, les mathématiques, l’histoire-géographie, les sciences…).CNED ou pas CNED ?
Nous n’avons pas de conseils particuliers à ce sujet parce que nous nos enfants étaient trop jeunes pour être concernés. En revanche, je vous renvois vers cette page d’une famille partie avec des ados qui ont écris un topo à ce sujet :
Tour du monde Les Ombres
Les préparatifs et l’itinéraire avec des enfants
Il faut avant tout s’adapter à leur rythme. C’est un savant dosage entre les envies et les possibilités de chacun, enfants et parents. Cela n’empêche pas de partir sur des randos de 2 ou 3 nuits sous tente mais les journées de marche seront bien plus courtes. A trop leur demander d’effort, on prend le risque de les fatiguer et surtout de les dégouter au point de devoir arrêter le voyage.
Pour l’itinéraire, il n’était pas vraiment fixé. Nous l’avons improvisé en fonction des possibilités du pays et des envies de chacun. En fonction des demandes d’Anna nous prévoyions des arrêts dans des « lieux de rencontre » de voyageurs où nous avions de bonnes chances de trouver d’autres familles. Et puis l’une des bonnes surprises de ce voyage en Amérique latine c’est que tous ces pays sont très famille : nous étions toujours les bienvenus.
Nos activités privilégiées avec les enfants
Principalement, la découverte des animaux dans leur environnement naturel. C’est passionnant ! Nils nous a souvent parlé des singes qui avaient l’habitude de passer au dessus de notre bivouac au Costa Rica, et Anna des bébés tortues sortant du sable. Le folklore des fêtes de village ont captivés les enfants (les costumes traditionnelles, les chants, les danses,…). Les phénomènes naturels émerveillent aussi les enfants : le vrombissement des geysers del Tatio (Chili), les craquements explosifs du glacier Perito Moreno,… Les paysages « statiques » ont moins de succès. Il faut que ça bouge ! 🙂
Des compromis à faire
Je (lionel) me suis dès le début fait à l’idée qu’il fallait faire une croix sur mon mode de voyage en solo pour m’adapter à un voyage en famille. C’était ça, ou ne pas voyager du tout. Je n’ai jamais été amené à me dire « je ne l’ai pas fait à cause des enfants ». D’un autre côté, je pense que les parents se font de fausses idées sur ce qui pourrait être faisable ou pas avec des enfants. Tout est une question de préparation et d’adaptation. Il est possible de vivre des expériences un peu roots, même en famille. Passer deux nuits sous tente dans les Torres del Paine ou une nuit au pied du Fitz Roy n’ont rien d’une folie.
Voyager avec vos enfants ouvre plus de portes
L’Amérique latine est un beau continent rien que pour cet accueil chaleureux qu’il réserve aux familles. Anna baragouinait l’espagnol après 6 mois de voyage. Avec Nils, qui était plutôt de bonne humeur, ils nous ont permit de rentrer en contact avec d’autres familles que nous n’aurions pas rencontrées dans un voyage en couple. Voyager avec ses enfants facilite aussi la vie pour les passages de frontière.
Développement de l’enfant pendant un voyage au long cours
En tant que parents, il n’est pas évident de comprendre ce que vivent nos enfants pendant un voyage au long cours. A la question « d’où viens-tu ? », Anna (4 à 6 ans pendant le voyage) ne semblait pas perdue. Elle répondait par son pays de naissance, sa nationalité. Si en deux ans elle a traversé une douzaine de pays différents, je ne crois pas non plus qu’elle ait acquis une culture multi-facettes. Elle a plutôt dû y gagner en ouverture d’esprit et curiosité. Pour approfondir le sujet, je vous reporte vers le livre « Les enfants de la troisième culture » dont l’auteure Cécile Gylbert est interviewée sur cette page de lepetitjournal.com
Valeurs culturelles
Un voyage au long cours « réussi » pourrait être reconnu par la capacité à mixer notre culture d’origine avec la culture des pays traversés. Nous avons tous dû réaménager nos codes culturels. Pour nous adultes, cela s’est fait sur une base culturelle solide. Pour nos enfants cela s’est certainement construit essentiellement à partir de celle que nous leur transmettions mais aussi de celles des pays traversés, à travers les habitudes de vie, les codes culturels et de la curiosité culturelle.
Vivre au présent
Nos enfants ont grandi pendant 2 ans au gré du voyage avec l’expérience permanente du changement. Combien de temps va-t-on rester ? Où va-t-on aller après ? Inconsciemment, Anna se préparait au changement. Ca n’a pas été facile parfois. Nos changements géographiques et culturels ont forcément façonné leur personnalité de manière particulière.
Ouverture et curiosité
Anna (plus que Nils je pense) a construit son identité en fonction des multiples rencontres qu’elle a vécu au cours du voyage. Elle a appris l’espagnol toute seule au bout de 6 mois de voyage. J’imagine que ca laissera une empreinte chez elle : peut-être est-elle plus curieuse et adaptable à différents environnements.
Être à l’écoute…
Nous avons autant que possible été à l’écoute de nos enfants : questionnements, frustration, incompréhensions, choc culturel, tristesse de la séparation avec les amis et la famille. C’était une condition pour les aider à garder confiance et à grandir.
Divers
Vêtements à emporter
– une paire de botte
– une veste « Gore-tex »
– une polaire
– sweat-shirts
– une paire de basket
– une paire de sandales
– une paire de bottes
– une paire de chaussures de marche pour Anna
– lots de tee-shirts (manches longues/courtes)
– culottes, chaussettes/collant chaud (pour les deux)…
– maillot de bain
– chapeau
– bonnet bien chaud
– moufles/écharpe
– lunettes de soleil avec cordons (pas faciles à trouver sur place…)
– pantalons (jeans, toile, pantalon pour marcher pour Anna)
– shorts
– jupe/robe
Pour Nils (13 mois au départ)
– il y a des couches PARTOUT, plus Huggies que Pampers
– en revanche, impossible de trouver du liniment
Camping
– sacs de couchage: prévoir des sacs bien chauds pour tout le monde car même en plein été au parc Torres del Paine ou au Fitz Roy par exemple, les nuits sont sacrément fraîches sous la tente!
– Pour Nils : trois gigoteuses (une avec des bras amovibles, l’autre en « polaire », une d’été mais elle sert peu finalement)
– Pour Anna : un sac de couchage Décat’ que nous aurions dû prendre plus chaud
– Pour Anna et Nils : lampe frontale
– Petit sac à dos pour Anna
– A l’approche de la Bolivie et des grands froids en altitude (-20° !), nous avons confectionné deux sacs à viande en polaire pour les enfants
Lessives
Il y a des lavanderias partout. En règle générale, on dépose son linge sale le matin et on le récupère en fin de journée, ou le lendemain. Il ne faut pas s’attendre à récupérer des affaires avec plus une tâche mais c’est propre et ça sent bon!