La Colombie nous ouvre ses portes

Co-lom-bia, nous voilà! Ca y est, on y est. Dernière étape de notre aventure sud américaine… Ca nous fait quelque chose…
Passage de frontière sans problème puis direction Popayan pour rejoindre ensuite San Agustin.
Premières impressions : une végétation dense toujours omniprésente, comme en Equateur, mais aussi beaucoup beaucoup de camions sur cette principale entrée dans le pays par le sud et aussi beaucoup de motos. Autre signe caractéristique : la musique. A chaque village ou hameau traversé, elle est là, forte, qui bat au rythme de la salsa et de la cumbia. Les étals de fruits exotiques jalonnent aussi les routes: mangues, ananas, bananes, pastèques et autres fruits de la passion sont là et bien là, avec la chaleur qui va avec!!! On sent bien qu’on laisse au fil des kilomètres les Andes dernière nous et qu’au bout de la « piste » nous attendent la chaleur tropicale de Cartagène et les plages de sable blanc des Caraïbes!!!
Popayan se révèle être une jolie ville coloniale. Notre premier bivouac colombien se fera en face de l’hôtel de police, bruyant mais sécure!
Dès le lendemain nous poursuivons notre route, direction San Agustin. Sur la route quelques check points de l’armée nous rappellent que nous sommes quand même dans le pays des Farcs et autres guérilleros !  Mais très franchement, on ne ressent aucune insécurité: la situation intérieure s’est considérablement améliorée ces dix dernières années et cette présence policière et militaire nous conforte dans le choix des itinéraires. Nous n’avons de leur part que des encouragements !
Au bout de 5 heures de route (asphaltée et piste pourrie), nous nous posons dans le camping Gamcelat, charmant, avec une balançoire et un grand terrain de verdure. Nous allons passer trois belles journées dans ce village et ses alentours. Nous y visitons le parque archéologico qui abrite des dizaines de sculptures datant de la civilisation agustinienne (avant les Incas), vestiges d’une nécropolis d’une superficie estimée à 75 000 hectares. Seuls 10% de la surface ont pour l’instant été explorés. Notre guide, Paissa, est persuadé qu’il y a dans les montagnes une cité du type Machu Picchu qu’il reste à découvrir… La visite sera peut-être à faire pour Anna et Nils dans une vingtaine d’année!
Nous profitons également de la beauté des environs pour faire une nouvelle ballade à cheval, Anna l’attendait avec impatience et c’est l’occasion d’aller voir des sites archéologiques plus éloignés. Une première: Anna dirige son cheval quasiment toute seule et elle fait même son premier galop! une championne! Nils quant à lui est encore dans le porte-bébé mais nul doute qu’il suivra les traces de sa soeur car quand on trotte ou galope, il est hilare!
Le troisième et dernier jour à San Agustin nous permet d’aller visiter une plantation de café. Si c’est bien dans la zona cafetera, plus au nord, que le café est produit en masse, c’est à San Agustin qu’il est le meilleur! Les plantations, plus petites, font une sélection plus poussée. A notre retour au camping, nous y retrouvons Kathryn et Ronald avec qui l’on passe la fin de la journée.
C’est maintenant l’heure de repartir, direction el desertio de Tatacoa puis Salento dans la zona cafetera

Mitad del mundo: quand le sud rencontre le nord

En redescendant de Mindo, nous stoppons à la Mitad del mundo, comprenez là où le Sud et le Nord se frôlent sur une petite ligne imaginaire, l’Equateur. Depuis que nous sommes en Amérique du Sud, nous avons adoré repérer dans le ciel la Croix du Sud. Bientôt nous allons retrouver l’étoile polaire en remontant vers le Nord. Elle va nous manquer cette belle Croix du Sud!
Alors que nous cherchons un lieu de bivouac pour la nuit, une bonne fée se penche sur notre cas. Nous avons en effet la chance de croiser sur notre route Gaby avec sa fille qui nous proposera de venir stationner devant chez elle dans un quartier très tranquille. Merci beaucoup!
A présent, en route pour la Colombie!

Mindo : par ici petit colibri, à toi le toucan !

Nous quittons Quito et son Mc Do pour des contrées plus « sauvages ». Direction Mindo, à quelques heures de la capitale, petit village situé au coeur d’une forêt d’altitude, au climat semi-tropical. Nous élisons domicile dans l’hacienda San Vincente à côté de sa jolie maison jaune.
Et non, ce soir-là Lionel ne sera pas tout seul à préparer le barbecue dans son coin et dans le froid pendant que nous restons au chaud dans le camping-car! Nous sommes tous les quatre dehors car il fait bon! Bon ok on se fait littéralement dévorés par les moustiques et autres mouches de sable mais ça n »a pas d’importance. Cela fait longtemps que nous n’avions pas eu l’occasion de profiter de la douceur du soir!
Le lendemain lever à l’aube (5h30!!!) et nous voilà sur les chemins de l’hacienda à 6h30 pour observer les oiseaux qui profitent encore de la fraîcheur de la matinée. Le nez en l’air nous apercevons des toucans et nous entendons le bruit inimitable des ailes des colibris! Ces petits oiseaux-mouche sont juste au-dessus de nos têtes! Nous les verrons de près le lendemain.
Les heures et les jours passent ensuite tout tranquillement entre ploufs dans le swimming hole de l’hacienda, surf sur le Net grâce à un bon Wifi et visite d’une ferme de papillons… Internet est précieux à cet instant là car nous finalisons enfin la réservation du ferry qui doit nous mener mi-décembre de la Colombie au Panama! Ca y est, les tickets sont pris: départ le 16 décembre.