A nous les USA, à nous Las Vegas!

Premiers tours de roue aux Etats-Unis ! Cela fait un moment que nous les attendions ! Nous rejoignons Yuma et passons notre première nuit américaine sur le parking d’un casino. Le ton est donné ! Rien que sur le parking, on retrouve déjà la démesure toute américaine avec des énormes RV (recreational vehicules) de la taille de bus tractant derrière eux une voiture 4×4, une remorque avec la Harley dessus ou le quad…

Dans quelques jours nous serons à Las Vegas pour retrouver la sœur de Nelly et sa petite famille qui viennent passer 15 jours avec nous à la découverte des parcs de l’ouest, le tout au volant d’un camping-car loué pour l’occasion.

Las Vegas, ville mythique dans l’imaginaire de nos petites têtes européennes. « Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » dit le dicton. Ok… Ca donne une idée de ce qui peut se passer dans cette ville ! Bon, pour nous rien de bien extrême si ce n’est une promenade le soir sur le Strip, les yeux écarquillés de tant de lumières et de tant de… touristes ! « Tiens, il y a une dame qui danse en maillot de bain sur la table ! elle est courageuse dis donc… » nous dit Anna en entrepassant sa tête dans les portes battantes d’un des multiples casinos… Oui ma chérie, bien courageuse, tu comprendras plus tard pourquoi elle fait ça… Espérant croiser Clooney et sa bande, on reste un moment à admirer le spectacle des fontaines d’eau du Bellagio mais pas de George à l’horizon… Il doit être en train de boire un café quelque part…

Puis c’est l’heure des retrouvailles avec la famille, quel bonheur de les voir tous les cinq ! Nous nous fendons d’un accueil direct à l’aéroport au volant de notre bolide. Nous passons avec eux une soirée de plus à Vegas. Cette fois-ci on s’enfonce dans Street, moins grandiose que le Strip, on touche du doigt un Vegas nettement plus à terre à terre où l’appât du gain fait d’un coup moins rêvé.

Puis dès le lendemain de l’arrivée des cousins, c’est parti ! Allons passer notre première nuit en leur compagnie dans les hauteurs du lac Mead, en mode bivouac. A peine passées les dernières rue de la ville, on se retrouve en plein désert . Quel contraste. Et puis ça fait vraiment tout drôle de les voir là avec nous. Nous sommes supers contents, Anna décroche la palme du bonheur : deux semaines avec ses grands cousins, ça fait des jours et des jours, des semaines, qu’elle attendait cela !

Ernesto Guevara était Argentin

Ernesto Guevara, né le 14 juin 1928 à Rosario (Argentine), a vécu à Alta Gracia pendant les premières années de sa vie. Sa maison d’enfance est aujourd’hui un musée qui a même reçu la visite de Fidel Castro et du président du Venezuela Hugo Chávez, connu pour faire ses discours avec un tee-shirt du Che.
Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution.

Il y a 42 ans, Pinochet renversait Allende

En septembre 1973, le coup d’Etat de Pinochet contre le gouvernement d’Allende instaure une dictature qui durera 17 ans. Sous prétexte de barrer la route au communisme, Pinochet supprime la démocratie.

Concrètement, des personnes avec de fausses identités arrivaient avec des voitures sans immatriculation, entraient dans les domiciles, prenaient la personne, l’emportaient sans jamais dire où. Dans la sinistre Villa Grimaldi, une pièce appelée « la cuisine » était utilisée pour torturer des personnes : dans un coin, se trouvait le « grill », en fait un sommier en métal où on couchait les gens pour leur appliquer des electrodes en divers endroits du corps.

Dès le début, des organisations humanitaires chiliennes ont recueillies des informations sur les personnes disparues, torturées ou exécutées, mais aucunes actions en justice n’ont abouties.

En 1996, le procureur espagnol Castresana trouve un texte de loi qui permet à la justice espagnole d’intervenir dans n’importe quel pays du monde où serait pratiqué le génocide, la torture ou le terrorisme. Il décide alors d’instruire une plainte contre Pinochet. Les faits de 35 tortures sont suffisants pour faire l’objet d’une poursuite universelle.

En 1998 Pinochet est arrêté à Londres sur la demande du juge espagnol Garzon. Pour éviter l’extradition en Espagne, il nie sa responsabilité dans les crimes et rejette la culpabilité sur ses subordonnés. L’Angleterre analyse les preuves et annonce l’extradition de Pinochet.
L’espoir d’un procès bouleverse les victimes au Chili et dans le monde entier.
A quelques jours de son extradition, le ministre anglais de l’intérieur annonce son intention de ne pas extrader Pinochet qu’il considère comme gâteux et accorde sa libération. C’est le sommet : alors que l’affaire est réglée sur le plan judiciaire, les politiques rentrent en scène et disent aux tribunaux : c’est bon les gars, allez voir ailleurs, on va s’arranger entre nous pour que ce monsieur puisse rentrer chez lui sans être jugé ».
Le retour de Pinochet au Chili a mis en avant une évidence terrible : le maintient des institutions de la dictature avec des réformes qui n’en ont jamais modifié l’essence. A Santiago, des groupes de jeunes lancent des actions pour dénoncer les ex-tortionnaires, des professionnels de la répression encore en place à des postes de responsabilité.

En 2001, 5 ans après le début de la procédure lancée en Espagne, Pinochet est finalement arrêté et inculpé au Chili. C’est à ce moment que la première statue d’Allende est érigée à Santiago, devant le ministère de la Justice.

S’il n’y a pas eu de procès pour juger les responsables, la mémoire en revanche fait petit-à-petit le procès historique. De Pinochet mais aussi de tous ceux qui ont torturé, de tous les civils qui ont soutenus et continuent à le défendre, de tous ceux qui sont encore aujourd’hui en position de pouvoir.

PS : pour en savoir plus sur le sujet, je vous recommande les 5h de documentaire « La bataille du Chili » par Patricio Guzman qui retrace la chute du gouvernement Allende.