BUENOS AIRES / Nos amis les bêtes !
Nous voilà depuis quelques heures dans un meublé du quartier chicos de Recoleta. Meublé que j’avais refusé le jour précédant estimant que notre petite pension cradouille, à quatre dans la même chambre, nous suffisait largement, arguant que c’était déjà un peu l’aventure qui commençait… Ce qui m’a fait changé d’avis? Un événement « in-fer-nal » comme dirait Anna. Il a eu lieu alors que nous rentrions hier soir d’une bonne journée de marche et de découverte à travers Buenos Aires. Je franchissais le coeur léger le pas de notre pension, Anna courant devant moi pour aller vite faire pipi, quand il me sembla distinguer, furetant sur le sol de la cuisine, une ombre connue et tant redoutée… Un cafard…Et pas un petit cafard! un cafard grand et luisant avec ces deux antennes très mobiles… Je dis un cafard mais en fait ce sont des cafards qui courent dans tous les sens dans la cuisine. Nils est dans mes bras, et ma fille… m’appelle soudain « mamaaaannnnnnn!!!! il y a des bêtes dans les toilettes!!!!!! ». Oui, oui, oui ma chérie… je sais… Gardant mon sang froid (hum…) j’arrive devant les toilettes, et invite Anna à me donner la main pour sauter par dessus cette ligne de bestioles dont certaines sont sur le dos agitant frénétiquement leurs pattes diaboliques….Nous nous réfugions vite dans notre chambre dont la porte vitrée me permet d’évaluer l’ampleur du phénomène: ça court de partout, ça monte sur les chaises, bref c’est une IN-VA-SION. Je parviens, je ne sais pas quel miracle, à ressortir de la chambre, laissant mes enfants à l’abri, pour demander des explications à l’accueil. « Ah oui, me dit-on, on fait un traitement une fois par mois et il est possible qu’il y ait quelques cafards… ». Fin de l’explication. OK. Je repars dans la chambre attendre Lionel parti au ravitaillement alimentaire. Comble de malchance, en ouvrant la porte, un cafard parvient à se glisser dans la chambre!! J’ai essayé de l’attraper mais raté, je ne peux m’empêcher de crier! C’est Lionel qui le tuera en arrivant. Une bonne heure plus tard, le voilà enfin. Il est 20H30 passées, les enfants et moi sommes collés à la vitre pour le prévenir de là où il met les pieds!!! Nous nous retrouvons à diner dans la chambre, les bas de porte calfeutrés pour empêcher les cafards de fuir la zone de traitement et après avoir vite rappeler la loueuse du meublé « trop bien pour nous » pour convenir d’une remise des clés dès le lendemain!! Pauvre gérant de la pension. Il est très sympa et on se voyait bien passer nos 10 jours chez lui mais là c’est vraiment pas possible! C’est très sereinement que j’explique à Anna, que ça y est! l’aventure a commencé! et que, ma foi, ce riz-jambon a une bien meilleure saveur dégusté en tailleur sur son lit!
Maintenant, quand on parle de cet hôtel avec Anna, pour être sûr de parler du même, on parle de « l’hôtel des cafards ». Ca la fait rire 🙂