Voilà le type de route qui va nous accompagner tout au long de notre voyage. Soit elle est parfaite, soit elle est faite comme de la tôle ondulée que l’on appelle le ripio, une piste en plus ou moins bon état avec de la tôle ondulée plus ou moins formée. Lionel se prépare pour le Dakar 2015.
l’Argentine
On est prêts?
Lundi 23 décembre. Ici Buenos Aires. Il est 21H et la température frôle les 35°C. Le camping-car est garé sous quelques arbres dans le quartier de Puerto Madero. Camping-quoi? Mais si, oui, c’est vrai!!! camping-car! Presqu’un mois après notre arrivée en Amérique du Sud, nous l’avons enfin récupéré! C’était il y a une semaine exactement après une longue attente à Montevideo. Il est en parfait état tant extérieur que intérieur, aucun vol ni accrochages à déplorer. Ouf! Dès lundi après midi nous sommes partis tout guillerets direction Colonia de Sacramento. Très jolie ville coloniale classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Arrivée pile pour le coucher de soleil! Première nuit avec les moyens du bord car Lionel n’a pas eu le temps (m’enfin!…) de démonter la cloison séparant la partie conduite de la cellule, ce qui nous empêche de déployer notre lit king size. Du coup, on teste le lit d’appoint dans le carré pour les éventuels voyageurs tentés par quelques tours de roue en Amérique du Sud avec nous : pas mal, sauf que Nils est vite venu nous rejoindre un peu surpris de son côté par son nouveau lit… Le lendemain, rangements, baignade et même petite tête le soir dans la piscine vintage de la ville.
Il nous faut passer par Buenos Aires pour trouver une bouteille de gaz et la faire adapter à notre système français. Lionel a une adresse 100% sûre. On préfère assurer le steak (c’est le cas de la dire puisque pour l’instant on mange froid et cru!) en allant jusque là-bas. C’est là que pour je ne sais quelle raison , Lionel passe sa tête sous le camping car pour faire un petit checking et constate que nos supers suspensions pneumatiques ne sont pas « en ligne »… Va falloir faire vérifier ça aussi. Ce détail d’une grande importance pour les prochains mois avec l’état des routes que nous allons emprunter, va nous faire rester à Buenos Aires bien plus longtemps que prévu. Nous partons demain, à l’aube. Là devrait vraiment commencer l’aventure! On est chaud bouillant, on en peut plus d’attendre et de dormir « dans la rue »!
La feria des Mataderos : un avant-goût de gauchos
Tout cela se passe en périphérie de Buenos Aires, tous les dimanches. On l’appelle la feria des Mataderos du nom du quartier où cela se passe. Quelques habiles gauchos lancent à tour de rôle leurs montures au triple galop et récupèrent un tout petit goupillon placé sur leur passage. Ca donne envie de les voir chez eux… A l’issue de cette démonstration, l’un d’entre eux a pris sa guitare et on a entendu l’écho de la musique gitane… Moment d’émotion, spécial dédicace à l’un de ses « amigos » à qui il a dû arrivé quelque chose, trémolos dans la voix…